Dans le cadre du partenariat de la MJC Ponts Jumeaux avec le Crous Toulouse-Occitanie et afin de favoriser l’implication des étudiant.e.s dans la vie culturelle locale, nous sommes ravi.e.s de vous présenter les lauréat.e.s du concours de nouvelles organisé par le Crous.
En 2024, ce concours de nouvelles avait pour thème «Espoirs».
Maéva Castex, lauréate du 1er prix , a été invité à parler de son expérience d’écriture dans le cadre ce prix du CROUS aux “Têtes à têtes” des 10èmes Rencontres du Papier et du Livre “Eaux vi(v)es” qui se sont déroulées le dimanche 17 novembre dernier.
En amont de ces rencontres et pour la première fois de le cadre de l’accompagnement des lauréats, la MJC a inauguré une “Rencontre littéraire étudiante” à la Turbine, Tiers-lieu étudiant porté par l’Université de Toulouse en partenariat avec le Master édition jeunesse de l’Institut Catholique de Toulouse, le Collectif Moonlight Flowers , les Jokers et l’association Réparer le langage.
Au programme de cette première édition,ateliers d’écriture des associations étudiantes les Jokers et Collectif Moonlight Flowers, atelier origami par la Clé des 7 deniers et table-ronde radio “Écrire et être lu” diffusé en direct sur Radio Campus
Ré-écoutez la table-ronde !
Merci au Crous Toulouse – Occitanie et à son service culturel pour cette belle collaboration au service de la mise en valeur des productions artistiques étudiantes.
- Maéva Castex – 1er prix régional de la nouvelle avec « Transibérien ».
Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Je suis née et j’ai grandi dans les Pyrénées centrales. En ce moment, je poursuis des études dans les domaines de la littérature et des arts. Au quotidien, j’essaye de cultiver l’émerveillement et l’art de l’observation.
Comment êtes-vous arrivée à l’écriture ?
Je me suis mise à vraiment aimer l’écriture au lycée. J’écrivais des poèmes et des lettres. La plupart de mes lettres ne s’inscrivaient pas dans une correspondance, ainsi, elles étaient plutôt un prétexte pour extérioriser mes sentiments et mes réflexions..
De quoi parle votre nouvelle ?
Ma nouvelle s’inspire d’une rencontre que j’ai faite lors d’un voyage.
Quels sont vos futurs projets d’écriture ?
Ces derniers mois je travaille sur l’écriture d’un roman. En parallèle, je continue de composer des nouvelles et des poèmes.
- Anaïs Michel – 2ème prix régional de la nouvelle avec “ Songe d’un ailleurs“
Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Je m’appelle Anaïs, j’ai 23 ans et suis originaire de la campagne niçoise. Je suis venue m’installer à Toulouse dans le cadre de mes études supérieures, où je me suis spécialisée en Transition Ecologique, Risques et Santé à Sciences Po Toulouse. J’ai récemment refait mes valises pour réaliser ma dernière année d’études à Paris dans le cadre d’une alternance.
Comment êtes-vous arrivée à l’écriture ?
Mon envie d’écrire est née d’une envie plus générale : celle de créer. Très tôt je me suis plongée dans la peinture, la photographie et le théâtre. J’aimais aussi énormément lire ; tout ce qui touchait à l’imaginaire m’attirait. Enfant, j’avais soif d’expérimentations et de découvertes, notamment dans le domaine de l’écrit : j’ai essayé de composer des poésies (alors principalement dédiées à mon chat !), de petites histoires, des articles pour un journal que j’avais inventé, des dialogues de théâtre… Parallèlement je tenais des carnets où j’explorais les mots et leur musicalité. Cette passion m’a accompagnée jusqu’à aujourd’hui, à travers de multiples projets d’écriture que je n’ai jamais vraiment achevés. Je gardais d’ailleurs mes bribes de texte pour moi, jusqu’à ce que je décide de partager cela pour la première fois avec ma nouvelle « Songes d’un ailleurs ».
De quoi parle votre nouvelle ?
Ma nouvelle parle d’une jeune fille qui vit dans une ville du sud de la France dans les années 1960 : elle vit l’arrivée du rock, mais aussi l’arrivée de boîtes aux lettres jaunes dans les rues (elles étaient jusque-là vertes ou bleues foncées). Cela marque pour elle l’arrivée d’un nouvel espoir : celui de pouvoir s’échapper, quitter un quotidien qui l’étouffe et l’ennui, et de pouvoir découvrir de nouveaux horizons.
Quels sont vos futurs projets d’écriture ?
J’aimerais continuer à écrire pour moi, mais aussi essayer d’affiner certaines idées que j’ai en tête depuis un certain temps pour pouvoir concrétiser quelques projets (notamment une BD que nous aimerions réaliser avec une amie pour l’année à venir, ainsi qu’un roman épistolaire sur lequel j’ai commencé à travailler !)
Lisez Songe d'un ailleurs Découvrez son adaption lue par Dominique Taillemite
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- Léo Huynh – 3ème prix régional de la nouvelle avec “Attrape ma chute“
- Sabine Aussenac – 4ème prix régional de la nouvelle avec “Il s’appelle Farid“
Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Née de mère rhénane et de père tarnais, j’ai toujours vécu entre lumières méditerranéennes et berges du Rhin. Cette identité franco-allemande et européenne me fonde et a guidé mes quarante années d’enseignement de l’allemand -je suis professeur agrégée. À la retraite depuis octobre, je me réjouis de ce temps retrouvé que je vais consacrer à l’écriture et à la thèse en recherche-création inscrite à l’UT2J autour de trois femmes artistes allemandes, Paula Modersohn-Becker, Clara Westhoff-Rilke et Martha Vogeler, et du village d’artistes de Worpswede.
Comment êtes-vous arrivée à l’écriture ?
Malgré mon bonheur d’enseigner, j’ai toujours vécu dans l’ombre d’un regret : celui de ne pas être devenue journaliste et écrivain ! Lorsqu’en avril 2008 j’ai trébuché sur un site de poésie en ligne, les mots sont revenus en nombre : deux romans, centaines de nouvelles, milliers de poèmes, journalisme participatif, j’avais du temps à rattraper ! J’avais enfin compris que les longues dissertations que je rédigeais en passant l’agrégation sans la préparer correspondaient à ce besoin qui ne m’avait jamais quittée de « dire le monde ».
De quoi parle votre nouvelle ?
Ma nouvelle se situe dans l’espace clos d’un ascenseur, lui-même sis dans le cocon de la médiathèque de notre Ville Rose. Ces trois cercles sont comme les ondes d’un ricochet, car j’ai voulu ancrer le sujet dans la ville qui m’est si chère, dans l’idée de la culture et dans un huis-clos favorable au choc…des cultures, entre deux personnes de classes sociales différentes qui pourtant vont se rencontrer et s’entraider. Farid, un petit « caïd » au cœur tendre de la banlieue toulousaine, va aider une jeune femme à accoucher, et ce moment suspendu sera celui de la croisée des destins et d’une magnifique collision. J’ai écrit la nouvelle dans un style très différent de ma prose habituelle, avec l’uppercut de mots et d’expressions familières, pour plonger dans le flux de conscience de Farid.
Quels sont vos futurs projets d’écriture ?
Je travaille donc actuellement à la rédaction de ma thèse tout en me plongeant dans le volet création de ce projet, puisque j’y incorpore mes propres écrits autour des artistes et de leur village de Worpswede. En parallèle je poursuis la traduction des poèmes de Rose Ausländer, une poétesse allemande à laquelle j’ai consacré un essai en 2022, ainsi qu’un roman autour de ses parcours. Et je termine un opus poétique autour du Tarn et de mes racines paysannes du côté de mon père, qui croise histoire familiale, en se basant sur des extraits de l’État civil poétisés, et histoire locale avec des textes autour de lieux ou de personnalités. Ces ouvrages cherchent d’ailleurs édition, de même que mes nombreux autres textes ! Et je suis très émue que ma nouvelle ait été remarquée !
Lisez Il s'appelle Farid Découvrez son adaptation lue par Dominique Taillemite
Etudiant, Etudiantes de l’académie de Toulouse – Occitanie, envie d’écrire et de faire connaître votre plume ?
Le concours de Nouvelles 2025 du Crous Toulouse Occitanie est d’ores et déjà ouvert, vous avez jusqu’au 19 mars 2025 prochain inclus pour prendre votre “Courage” à deux mains et participer au concours de cette année !